Marion revienTen France!
A peine rentrée j'ai enfin le temps de me posée pour vous écrire un petit message. Cette année a été une grande aventure parsemée d'anecdotes plus ou moins marionesques et évidemment mon retour ne devait pas déroger à la règle. Voilà ce qui se passa le jour du retour tant attendu vers la terre patrie:
- Tout d'abord il a fallut dire au revoir à tout le monde, Sarah, les bébés (gros torrents de larmes) puis Mélanie et Roberto après avoir pris notre dernier petit déjeuner tous les 3 et enfin Tom et Liam quand ils m'ont déposée au bus qui devait me conduire à l'aéroport. Bien installée dans le bus et après avoir enfin arrêté de pleurer, j'ouvre mon porte feuille pour ranger le sous qui traînaient dans ma poche et là, surprise, je ne trouve plus ma carte d'identité! Première bouffée de panique passée je me souviens que la dernière fois que j'ai vu celle-ci, c'était pour mon examen et que donc forcément elle devait être dans ma pochette avec ma convocation dans ma valise. Je m'oblige donc à me détendre en attendant d'arriver à l'aéroport et de pouvoir accéder à la fameuse valise détentrice de mon passeport pour la liberté. Mes 45 kg de bagages (sans compter ce que j'ai laissé chez ma cousine) casés sur un chariot je rentre dans les toilettes pour dames et commence à fouiller ma valise pour m'apercevoir que ma carte d'identité n'est finalement pas là ou je pensais qu'elle était. Mon trouillomètre monte d'un bon cran et c'est après avoir retourné mes deux valises que je me rends à l'évidence, ma carte d'identité à mystérieusement disparue. Pas le temps de s'attarder sur le pourquoi du comment mais peut être que...J'attrape la première hôtesse de l'air qui passe et lui demande les yeux plein d'espoir si par un heureux hasard on me laisserait prendre l'avion avec mon permis de conduire. Évidemment que non!! Elle me conseille donc d'aller voir la police pour faire un déclaration de perte. Je me rends donc à la police de l'aéroport qui me dit que "non mademoiselle, c'est pas nous qu'il faut venir voir, faut aller à la garda station, la police irlandaise", dont le bureau se trouve de l'autre côté de l'aéroport! Poussant toujours désespérément mes valises, je cours à la garda qui me fait enfin la fameuse déclaration puis je file de nouveau de l'autre côté de l'aéroport pour me rendre au check-in en espérant que celui-ci ne sera pas fermé. J'arrive 5 min avant la fermeture, rouge, suante, au bord des larmes... bref magnifique! J'explique à la gentille hôtesse tous mes malheurs, la carte, la course, ma famille que je n'ai pas vu depuis des mois...Je met mes valises sur la balance: 32kg, 12kg de surplus. Ce qui en langage AER Lingus se traduit par 96 euros. Et là la petite dame dû prendre pitié pour la pauvre chose dégoulinante qui se tenait devant elle car elle me dit "bon aller pour cette fois ça ira, je ne vous les fais pas payer". Merci madame merci. Débarrassée de mes valises il ne me reste que mon ordinateur et mon sac de voyage. Je me rends en salle d'embarquement pour apprendre que mon vol a deux heures de retard, je m'assois dans un café pour boire un coca et là qui vient me taper la discute pendant une demi heure? Un canadien qui vit en Ecosse mais part en Irlande dans le Donegal pour prendre un bateau qui va l'emmener en France... (euh d'accord) et un brézilien avec un appareil dentaire et des petits yeux pervers . Bref conversation passionnante s'il en est! Après tant d'aventures me voilà tout de même dans l'avion et j'atterris enfin à Roissy où mon papa et ma maman m'attendent sagement depuis heures avec Sébastien qui est venu me faire une surprise (trop d'émotions tout ça!). De retour à la maison vers minuit, je commence à défaire mes bagages, j'ouvre mon sac de voyage (le seul que je n'avais pas retourné à l'aéroport) et je trouve mon dictionnaire d'anglais duquel tombe... ma carte d'identité. Mystère résolu.
- Toute cette aventure mérite un bilan.
- Points négatifs: j'ai stressé comme une malade, les gens ont du me prendre pour une siphonnée à courir partout en poussant mon chariot, j'avais très chaud et j'étais toute rouge, j'avais très mal aux pieds parce que j'avais eu la bonne idée de mettre des talons et finalement je me sens complètement idiote, encore si je ne l'avais pas retrouvé cette carte, si elle avait vraiment été perdue...
- Points positifs: le stress est bon pour le coeur, je vivrai plus longtemps. Courir m'a fait brûler les calories du petit déjeuner, j'ai pratiqué mon anglais dans un contexte un peu inhabituel et finalement j'avais l'air tellement pitoyable que j'ai économisé 96 euros. Et puis après tout je l'ai eu cet avion et il ne s'est même pas écrasé!
C'est sur ce que s'achève mon expérience irlandaise. Je rentre la tête pleine de bons souvenirs. J'ai appris des tas de choses, rencontré des gens formidables qui m'ont fait grandir et évoluer en l'espace de ces quelques mois. Ça n'a pas toujours été facile d'être loin mais c'est une expérience incroyable qui nous apprend beaucoup sur différentes choses, le pays, la culture, une autre façon de vivre mais aussi sur nous même. D'énormes bisous à tous ceux que j'ai rencontré là-bas, qu'on se revoit un jour ou jamais vous ferez toujours partie de cette année si particulière. Il est probable que ce soit là mon dernier post sur ce blog alors merci à tous ceux qui ont suivi mes petites aventures. Gros bisous.




Nous avons marché le long de la plage pendant un moment puis décidés de passer sur une autre petite plage en traversant par les rochers. Il était 4h du matin et la mer montait mais comme tout le monde commençait déjà à enlever chaussures et chaussettes et à retrousser les pantalons, il a bien fallut que je suive même si l'idée ne me tentait que moyennement. J'ai mis les pieds et même un peu plus dans la mer d'Irlande et elle n'était pas chaude du tout!! 

Et puis à 5h30, celui que nous attendions tous a enfin daigné faire son apparition.
C'était spectaculaire, magnifique, les photos ne rendent pas justice à ce superbe début de journée. Et puis on était tous les 5 pour notre avant dernier week end en Irlande. La fin d'une année extraordinaire approche. Bien sûr nous sommes tous très heureux de rentrés bientôt chez nous, mais en même temps ce que nous avons partagé pendant cette année était vraiment unique; étant tous expatriés, loin de nos familles et amis, les liens que nous avons tissés entre nous étaient forcément particuliers et l'idée de se quitter après tout ça a donné une note un peu plus intense et un peu plus triste aussi à cette belle aube.



Nous nous sommes ensuite promenés dans les rues de
Celui-ci représente Frederick Augustus Washington Bailey alias frederick DOUGLASS, né esclave dans le Maryland aux USA en 1818. Il parvint à s'echapper en 1838 et épousa une femme afro américaine libre peu après cela. Il devint alors un orateur célèbre pour son charisme et sa dévotion dans la lutte contre l'esclavage et les droits de l'homme en général. Ses voyages le conduisirent en Irlande en 1845, au commencement de la grande famine. Il y resta 2 ans, prononçant des discours devenus célèbres dans des églises bondées, le plus souvent protestantes. Il fut également le premier noir à recevoir une nomination pour le poste de vice président des Etats Unis. Il mourut en 1895 d'une crise cardiaque après avoir parlé en faveur de l'"irish home rule". Sur cette peinture une citation est représentée: "peut être bien qu'aucune classe n'a porté de préjugé sur la couleur à un point aussi dangereux que l'ont fait les Irlandais mais déjà aucun peuple n'a été plus implacablement oppressé sur le compte de la race et de la religion".
Ce qui nous mène à un peu d'histoire concernant Belfast. Elle a été le siège des plus importants et meurtriers évenements dans l'histoire contemporaine de la lutte entre catholiques et protestants. Depuis Les Bloody Sunday et Bloody Friday en 1969 à la signature des "accords du vendredi saint" en 1998, Belfast était baignée dans cette période que les Irlandais appellent The troubles et qui ont couté la vie à plus de 3500 personnes. Les combats, ou plutôt les attentats successifs opposèrent les protestants dévoués à la couronne d'Angleterre aux catholiques et surtout à l'IRA (Irish Republican Army) qui luttaient pour une Irlande unifiée et indépendante. Une guerre de religion qui devient une guerre de territoire et une guerre de territoire qui devient une guerre de religion. Tout cela est bien compliqué et bien que la paix soit signée depuis maintenant 9 ans, la ségrégation est toujours présente dans les murs de Belfast. les quartiers catholiques et protestants sont divisés par un mur, celui-ci:
Nous somms passés tout d'abord dans le quartier catholique ou nous avons pu nous arréter, puis nous nous sommes rendus à Shankill Road, quartier protestant. Là, interdiction de s'arréter et encore moins de descendre du bus (immatriculé en république irlandaise). Les jeunes dans la rue nous scrutaient d'un air peu avenant, nous nous sommes fait huer et nous avons même été gratifiés d'un salut nazi! Comme quoi la paix ne s'acquière pas d'un seul coup et il faudra encore de nombreuses années pour que la quiétude revienne dans les rues de Belfast. Néanmoins, quand on se rend dans le centre ville et les quartiers dits neutres, c'est une très jolie ville, célèbre pour son whisky et la construction du Titanic entre 1908 et 1911. Nous avons également pu visiter le chateau de Belfast qui est maintenant un superbe hôtel.
Et enfin nous nous sommes promenés dans le parc du Bormont, siège du gouvernement nord irlandais.
Fin d'une journée très agréable et instructive, j'espère que vous aurez appris quelques petits bouts d'histoire, moi j'en ai appris beaucoup en rédigeant ce post, merci Wikipédia!!

Et ça c'est quand je m'amuse avec photoshop:

Séance de chant sur "old McDonald had a farm, e-i-e-i-o..."
Et avec ce visage d'ange qui pourrait croire que cette petite puce est capable de te crever les tympans et de te faire t'arracher les cheveux dès que tu as le toupet de lui dire non!!
